CHTI

CR de CrazyMax59

Donc pour ma part arrivé à 8h10 sur place avec 4 autres personnes du club Lille VTT.. On commence la rando vers 8h30 dans un froid de canard, bonne nouvelle le terrain est archi sec, donc nos pieds aussi... Enfin ils l'étaient jusqu'à ce foutu passage a guet au bout de 5km qui nous mouille les pieds et donc nous les congèle encore plus! la bonne nouvelle par contre et que le soleil se lève enfin et ne nous quittera plus... Un peu plus loin on rejoins les diables partis un peu plus tôt, eux font aussi le 100 tandis que mes compères de Lille vtt font que le 50, ils partent donc en avant et moi je reste avec les diables pour rouler avec eux, on s'est tapé une bonne franche rigolade tout au long du parcours, on en oubliait qu'il restait 80 bornes a se tapper! on roule donc a bonne allure... Je me sens en pleine forme, peut être le terrain sec et le beau temps qui me motive, mais on se la donne à fond sur le parcours, peut être mon erreur était là, j'ai trop donné au départ... mais on y reviendra, kilomètre 25 arrive enfin le ravito! on se rassasie comme il faut puis l'on repars de plus belle! Kilomètre 37 la fameuse cote dont Kiki à parler! elle était courte mais bonne, j'ai réussi à tenir malgré les personnes  qui étaient à pied.... Quelques kilomètres plus loin un belle descente technique parsemée d'ornières, un régal! Puis de faux plat en faux plat l'on rejoins la salle des fêtes pour le barbec... je rencontre (enfin) la chti co' que j'ai repéré grâce a mickey et sin bio maillot! Bilan de cette première boucle, 53 kilomètres à 20 de moyenne, pas mal vu le dénivellé...

On attaque ensuite la deuxième boucle, ouïe ouïe ouïe que les jambes sont lourdes! faut se remettre dans le bain, et pour s'y remettre: rien de tel qu'une bonne cote pour nous emmener à la base de loisirs d'Olhain! Je décide de faire une partie à pieds afin d'éviter de griller mes forces tout de suite, vu qu'il reste 45 kilomètres encore à tenir! Après la base de loisir d'Olhain l'on rejoins le terril de Maisnil les Ruitz: un régal... On rencontre les Ultra VTT Méricourt qui ont avec eux: Une femme! alors là je dis respect! On quitte ensuite Maisnil les Ruitz pour rejoindre Barlin puis Hersin Coupigny... Et là sa commence à se compliquer, des faux plats qui commencent qui pèsent dans les jambes s'enchainent... J'en suis à 68 kilomètres, bientôt le second ravito qui doit, logiquement se trouver à 75 bornes, mes collègues les diables sont partis devant je n'arrive plus à les suivre et mon bidon est vide, les kilomètres passent TRES lentement, 77 kilomètres toujours rien, mais ou est se foutu ravito, trois kilomètres plus loin le voilà enfin juste après une descente technique, qui me redonne le sourir, c'est à l'agonie que j'arrive au ravito, et que je décide avec regret d'arrêter là... L'année prochaine sera la bonne et là je les aurai ces 100 bornes!

CR de jlb2

Dimanche 7h00, le réveil sonne. Merde. Je me suis couché sans être bien sûr de vouloir faire les Bad Boys, il faut dire que j'ai chopé un virus et que mon oeil droit est tout gonflé et me fait un mal de chien, en plus je sors de 3 semaines de réunions sans toucher à un vélo. Re-merde, il fait 1° et un brouillard à couper au couteau. Tant pis, on ne vit qu'une fois. Je décide de partir quand même, le plus tard possible, en espérant que le brouillard sera levé quand j'arriverai à Houdain.

9h20 : j'arrive à Houdain, dans la purée de poix. Il fait froid, le vélo est trempé, je ne suis toujours pas sûr de vouloir partir. Mais je ne suis pas le dernier, l'accueil est assez chaleureux pour faire oublier le temps dehors. Allez j'y vais, et merci pour le café.  Je n'irai pas trop vite, histoire de finir au moins la première boucle. Je sais que des Chti sont passés, avec beaucoup de chance j'en rattraperai 1 ou 2 en route (évidemment, je ne sais pas encore qu'ils ont plus d'une heure d'avance).

Le départ est triste, tout seul dans le froid glacial et sans voir à plus de 30 mètres. Moi qui connais des paysages grandioses de la région, je suis déçu. Je double quelques randonneurs à pied, puis des vttistes encore plus frigorifiés que moi, et qui se battent avec leurs vélos récalcitrants. Arrivés à la fameuse rivière qui fait si peur à tout le monde, je les rassure : là où ils voient un mètre d'eau, je sais qu'il n'y a que 10 cm. L'un d'eux bloque dans le gué et met pied à terre dans l'eau, le malheureux. Je finis de dépasser tout le monde, avant d'aborder la première côte sérieuse un peu plus loin. Juste le temps de me dire comme c'est curieux d'être aussi en forme, et je vois deux flêches me dépasser en trombe. Quelques mètres plus loin je redépasse les deux flêches : l'un deux vient de serrer son pédalier, il abandonne après seulement 6 km. Curieusement, tous ceux qui me dépasseront auront des ennuis juste après - mais je n'y suis pour rien, vous me connaissez  :ange: .

La suite se passe tranquillement dans la purée de pois, quand d'un seul coup le soleil apparaît, et je me retrouve dans une tempête de ciel bleu, et une température qui grimpe en flêche. L'épreuve se transforme en ballade touristique qui serait tellement agréable si je n'étais pas seul. Je retrouve le chemin de l'an dernier, juste beaucoup plus sec, on se croirait dans le sud. Dans la descente technique de Bours, je me rends compte qu'il me reste encore quelques progrès à faire pour descendre ce rail de calcaire très raide : je note l'endroit, il faudra que je revienne travailler çà. Le ravito est très bien organisé (ils ont même la télé !), le flêchage impeccable, les paysages superbes, le parcours parfait avec juste quelques montées et descentes assez raides et techniques pour se faire plaisir et dépasser ses limites : j'ai l'impression d'être au paradis des vttistes. Seule fausse note : au km 47, un flêchage trop peu visible sous un pont de chemin fer a planté tout le monde, et je vois revenir une bonne quinzaine de mes petits camarades qui sont allés faire un tour dans la campagne. En fait, il fallait tourner à gauche juste après le pont pour remonter dessus et prendre l'ancienne voie qui ramène directement jusqu'à Houdain. Plutôt que de rechercher le bon chemin, je continue au GPS pour revenir par le chemin de l'aller qui est tout près.

Je viens de faire 54 km, et je n'ai même pas mal aux fesses. Absalon n'a qu'à bien se tenir ! J'espérais vaguement retrouver ceux de la Chti, mais c'est raté : ils sont tous déjà repartis à la maison ou sur le 100 km. J'apprends qu'il y a eu un blessé, un X2POP qui est tombé la tête la première dans le passage à gué. Il est reparti sur ses pieds, mais il était suffisamment assommé pour avoir une perte de mémoire pendant quelques minutes . Maintenant se pose la question de la journée : quitte ou double ? L'an dernier, j'avais dû m'arrêter là pour prendre soin de ma mère et de son Parkinson 26 ans d'âge. Cette année, ses problèmes de santé sont malheureusement teminés, et la question se pose. Vue ma forme olympique, et en prévision du PR qui s'annonce, je mange léger et je pars relever mon nouveau défi. Je n'avais jamais dépassé 80 km de VTT, ce sera pour aujourd'hui

Ca commence bien, avec la montée raide jusqu'à la route d'Olhain (finie à pied pour ne pas trop tirer sur les réserves), le terril de Maisnil Lés Ruitz (une horreur à monter, un régal à redescendre), la successions de montées/descentes un peu plus loin, puis ça devient franchement monotone, essentiellement une longue approche de l'émetteur de Bouvigny suivie d'un escalier pour grimper le haut de la colline. Les choses s'arrangent dans la forêt d'Olhain, et sa descente technique sur l'église de Fresnicourt le Dolmen où le ravito nous tend les bras. Se pose alors la dernière tentation de la journée : par la route, on peut rentrer directement à Houdain et finir à environ 80 km. Je passe outre, on est un héros ou on ne l'est pas. Mais mon Dieu, que la fin est longue ! Une interminable suite de chemins de tracteur et de petites routes, à se demander si on fait vraiment du VTT. La seule exception est un chemin du côté d'Hermin, qui monte sur 1 km avec une petite butte casse-pattes tous les 50 m : ce petit chemin, on en parlera beaucoup à l'arrivée, il en a épuisé pas mal. Au bout, dernier dilemme : une route part à droite vers le fond de la vallée et vers Houdain, mais le flêchage pointe à gauche. Je suis épuisé, la FC bloquée, les pieds en feu, vais-je choisir le bon sens ou l'héroïsme ? Je choisis l'héroïsme, en me disant que c'est beaucoup de sadisme de la part des Bad Boys, et beaucoup de masochisme de la mienne. La route grimpe un temps infini jusqu'en haut du plateau, puis un chemin part à droite, d'abord à plat, puis en descente. A 40 km/h dans les chemins, je ne donnerai pratiquement plus un coup de pédale jusqu'à l'arrivée, à part une dernière petite côte sur la route, sans doute pour se dire qu'on s'est donné du mal jusqu'au bout.

L'accueil des Bad Boys est aussi chaleureux au retour qu'au départ. On se congratule les uns les autres, on a droit aux restes des ravitos, et à une première des photos de la journée, qui devraient être en ligne à la fin de la semaine (il y en a des superbes, le brouillard aidant). J'apprends qu'on était 320 au départ, dont 70 sur la 2° boucle, et que la Chti est 2° club représenté avec 9 inscrits, derrière la X2POP (1. Il est 16h40, et je viens de faire 109 km de VTT pour la première fois de ma vie. 18,3 km/h sur la première boucle, 16,8 sur la deuxième. Et je n'ai toujours pas mal aux fesses.