CHTI

CR de Math

Décollage : 8h15. Le temps de mettre le porte vélo sur la voiture, l'orage gronde, la pluie se met à tomber. Arrivé au coin de ma rue, la pluie a cédé sa place à la grèle, qui tombe avec violence.

Armé de ma seule motivation (se lever à 7h30 un dimanche), je décide de pousser jusque chez fred, espérant une accalmie. Sur place, je retrouve 2 zigotos vétus pour affronter un raid polaire. Avec mon tshirt et mon cuissard court, je commence tout juste à regretter.
Une courte hésitation, puis, aidé d'un coupe vent prêté par fred, je décide de vraiment pas m'être levé pour rien.
8h45, on décolle. Il ne pleut pas, il drache (c'est là qu'on se rend compte de l'utilité des patois, quand les mots "communs" ne suffisent plus à retranscrire l'intensité d'un événement). Au bout de 4 minutes, je me rend compte que le freinage est pas top mordant, mais aussi (et surtout) que mes chaussures jouent à "qui stockera le plus de flotte ?".
Halluin, 9h. on sent l'organisation poussée. Les gars pas fichus de nous donner même le sens du départ, puis qui nous annoncent tout de go "au fait, faites gaffe, c'est fléché petit".
9h02 : ça glisse, ça fait floc floc partout, la moindre ornière se transforme en gué. Ca freine de moins en moins.
9h12 : fred est parti devant. Je décroche plus ou moins flag, mais je l'attends, en freinant avec les pieds.
9h25 : on s'arrête à un coin, après avoir tourné 3 ou 4 fois en rond. J'ai plus de freins du tout, et pas moyen de voir le flechage. ah si, y'a une vague trace bleuatre par terre. fred nous rejoint, paumé après avoir fait une petite boucle. Je jette un oeil à mes freins, toujours aussi peu efficaces. Je tend le tout au max, ça frotte mais ça freine pas. Les conditions météorologiques sont dantesques, ça s'éclaircit au loin mais ça reste TRES menaçant. Je suis pas rassuré de rouler sans freins.
du coup, je fais ma lopette, et j'abandonne.
Passage par linselles pour téléphoner à ma copine.
10h15 : on laisse le vélo chez ses parents, on va chercher ma caisse à Rekkem. Sur le retour, la pluie a fait une OPA hostile sur le ciel bleu, et je regrette de moins en moins d'avoir abandonné. On distingue vaguement des silhouettes de vttistes sur les chemins du ferrain, pendant que blotti au chaud dans ma caisse, j'écoute le dernier System of a Down.
11:05 : sous une douche bien chaude et bien revigorante, j'ai une petite pensée pour les psychopathes qui feront 140 bornes la semaine prochaine, surtout si c'est sous la pluie.