CHTI

CR de Chtiman

levé 5h30 pour m'apercevoir qu'il fait beau pleut ! Pas grave, j'ai tellement tanné les autres la veille que je ne peux décemment pas faire l'impasse... Départ de chez moi 6h30, arrivée nickel à l'heure (7h30) pour retrouver Flag, déjà prêt sur le parking. Le temps de décharger le vélo, on part au chapiteau des inscriptions, dans un petit parc, où l'on retrouve Félix. Ce dernier m'annonce qu'il se limitera à une sortie de décrassage alors on décide de transbahuter le vin avant de partir Sur ce, Fredz arrive et on est tous prêt à partir. Il est 8h00, nickel, on a respecté le timing.

Jusqu'au premier ravito, le terrain, bien qu'humide, n'est jamais boueux. On passe par une zone technique dès le départ (celle par laquelle nous avions fini l'année dernière je pense) puis ce sont 80% de chemins de champs. Un passage intéressant par les ruines d'un fort où se déroule le ravito de la rando de Hollain. Fredz en profite pour nous la recommander chaudement et Félix, à l'abri de nos regards, en profite lui pour se prendre une belle gamelle "à plat" (selon ses dires). Le premier ravito arrive au bout de 25km. Rien d'exceptionnel mais une belle variété de boissons et de victuailles tout de même. Jusque là, le moral est au beau fixe malgré la pluie et mes forces ne sont pas entamées.

La seconde portion du parcours nous emmène vers la forêt de Marchiennes puis vers celle de Raismes et son fameux terril Sabatier. Félix nous quitte peu après le ravito. Nous restons donc à trois, toujours la fleur au fusil. La pluie tombe toujours mais la forêt de Marchiennes est très praticable. On sort de Marchiennes pour ensuite attaquer la tranchée d'Aremberg, la forêt de Raismes et sa mare à Goriot. A ce moment, les chemins sont toujours "accessibles", pas de problème. On roule désormais avec un pote de Flag et 2 ou 3 gars du club de Merville. Passage de l'autre côté de l'autoroute et direction le terril. Ce dernier a été très bien exploité. On a fait un maximum de montagnes russes, avec beaucoup de vent comme c'est souvent le cas là-haut. On quitte le terril et c'est là que les conditions se dégradent... Il pleut toujours et le sol devient de plus en "accrocheur"... On enquille les km sur des chemins où il faut forcer, parfois s'arracher. Vient la bifurcation du 75/100. On estime qu'il est plus raisonnable de partir sur le 75, d'autant qu'un des organisateurs, croisé sur le terril, nous a fait comprendre à demis-mots que la boucle supplémentaire du 100 n'apportait pas grand chose en terme d'originalité... On roule, ça glisse un peu, quelques racines par moment, il pleut, c'est la merde... Le second ravito arrive à point nommé, nous étions tous impatients de nous arrêter pour manger un morceau. A ce ravito, bon accueil, bonne musique, bonne pluie

On repart et on va se taper la portion que j'ai trouvée la plus difficile. Les locaux appellent ça le bac à sable ! Chemin de sable hyper imbibé d'eau. C'est dur, je puise dans mes réserves. Après ce chemin sablonneux, il restera encore pas mal de chemins très boueux (de plus en plus) jusqu'au km 63. Là, on sort de la forêt... Le plus dur est fait. On termine par des chemins dans les champs jusqu'au troisième ravito (à 7 km de l'arrivée) où Flag n'en peut plus d'attendre et repart avant nous, puis par des chemins entre les villages entrecoupés par des passages sur route ou le long du canal. Fredz, qui en avait encore sous le pied, accélère (à moins que ce soit moi qui ait décéléré ? ) et je termine seul. Un dernier passage dans une zone difficile (avec grosses descentes et grosses montées, dans de la maxi gadoue) et on arrive au parc... Il est temps, mes cuisses commencent à me faire mal, les crampes arrivent...

Mon compteur ayant lâché au bout de 30 bornes (je ne sais pas pourquoi... trop de boue ? trop d'eau ? ) je n'ai pas les données de cette sortie... L'accueil au retour est très bon. Lavage au jet (x4) très efficace. Au chapiteau, tartines de pain de mie fromage ou pâté à volonté, une boisson, un t-shirt enfilé tout de suite pour me mettre au sec. Avec Fredz, on tente la douche mais c'est plein à craquer et froid... Je me "nettoie" comme je peux sur le parking (je me suis lavé les pieds dans une flaque d'eau ), me rhabille et rejoins Fredz et 2 Diables au chapiteau pour terminer la rando comme il se doit...

CR de Félix

La diurne de la Despatures

J'embarque mon mono-vitesse pas lavé de la nocturne et me rend au point de ralliement où arrivent ensuite Chtiman et Flag. J'aide Chtiman à transférer du vin dans ma voiture et saluons alors FredZzzz qui vient d'arriver.
Je m'inscris sur le 50, ayant des impératifs horaire familiaux.
Départ à 08 moins quelques et il ne cessera alors jamais (ou si peu) de pleuvoir.
On commence par la pâture et les deux friches de la nocturne. Les jambes sont bonnes et les chemins roulants pour l'essentiel : c'est humide mais rarement gras ou boueux.
Passage par le fort de Maulde (répétion de la nocturne). Trop de buée sur mes lunettes : je les enlève car je n'y vois plus rien, et les mets dans ma poche arrière gauche.
A la sortie du bois du fort, une hésitation stupide sur le parcours me fait négocier trop court un virage à angle droit sans difficulté que je connais par coeur : je me vautre à plat à basse vitesse. Des écorchures au genou gauche et surtout un bel hématome à la cuisse gauche (que je ressens encore toujourshttp://yelims3.free.fr/Inclassables/Inclassable35.gif ).
Le rythme est assez soutenu et je m'accroche.  J'ai frôlé la correctionnelle dans un "rail" humide mais ai pû rétablir l'équilibre, au grand bonheur de Flag qui me suivait de trop près.
J'ai des éclaboussures dans l'oeil droit...
Une longue portion de plusieurs hectomètres de pavés mal entretenus nous mène au premier ravito : je reste accroché à Chtiman qui me sert de lièvre.
Au ravito (25 km), je me rince l'oeil (ou plus exactement la lentille) à l'eau.
Remise en route dans la roue d'un Flag pressé.
Après 35 km, la bifurcation se présente. Je décide de rechausser mes lunettes mais je les retrouve disloquées...
Les trois autres prennent la piste du 100.
J'arrive dans la forêt de Raisme et plus précisément dans un carrefour en croix : le flèchage à la chaux - détrempé - est illisible.  Tout droit : aucun fléchage. Je reviens à l'orée pour retrouver la dernière flèche et reviens sur mes pas accompagné d'un multi qui tient absolument à me faire la causette tout en restant sur la partie bombée et roulante du sentier alors qu'il me laisse rouler dans trous et flaques sur le bord...
Nous voilà au carrefour posant problème : à gauche, l'on arrive dans une zone impraticable. A droite donc, et je retrouve la fameuse drève de Wallers-Aremberg. Je me retrouve sur le 60. Tant pis, je ne suis pas à 10 km près
C'est toujours roulant mais je continue à chopper de la boue dans l'oeil droit.
Au second ravito, alors que je nettoie vaille que vaillema lentille droite, je suis interpelé de manière bonhomme : "Ho, un Chti !". C'est un membre du club de Baudour (qui vient de temps en temps nous lire en cachette : coucou...) qui a participé à Chabeuil-Gap.
"Le premier soir, il y avait un chti qui buvait énormement.Par demi-litre. Manifestement, c'était sa première participation car le lendemain, il a souffert sur l'étape !!!". Au vu de sa description, c'était soit JLB2 soit Fredzzz.
Remise en route sur une très longue portion collant et/ou sablonneuse. Quand il n'y en a plus, il y en a encore : arrivé à la station de thermalisme, l'on s'engage dans le "bac à sable". Une fois terminé ce long calvaire sablonneux, l'essentiel des difficultés est derrière. Mais l'oeil droit continue de morfler...
Je me fais dépasser : "curieux comme vélo..." me lance un participant qui, au troisième (et superflu) ravito, analyse mon KHS sous tous les angles sans oser me questionner.
Il y a un regroupement de participants et mon mono-vitesse suscite beaucoup de question tant au plan mécanique que de la pratique. "C'est un pignon fixe ?!?". Dans la dernière partie technique - boueuse et impraticable - tout le monde met pied à terre et m'interpelle. " Quoi : aucune vitesse http://yelims3.free.fr/Hein/Hein70.gif ???" A un participant à qui je propose de tâter du S.S., il me répond : "Ah non, çà c'est pour les pro !!!"
En finale, le long de l'Escaut, je taille une bavette avec un gars du club de Roubaix qui connaît Philou et JLB2, et annonce 130 km pour le Paris-Roubaix VTT 2009.
Terminé : 67 km et 17.5 de moyenne.
Je suis interpelé sur ma pratique du VTT par une personne qui s'avère finalement être le père d'un gars qui avait une fourche d'occasion auprès de Mikey, ayant servi d'intermédiaire.
P.S. : j'ai l'oeil droit comme celui de Terminator dans le final du premier film