CHTI

CR de Félix

Arrivée samedi après-midi à Amiens avec Jaune et retrait des plaques au Décathlon local. Nous sommes vite reconnus.
"Alors, à nouveau en singlespeed cette année ?"
"Affirmatif".
Réveil à 06.00 et arrivée au nouveau point de départ. Je retrouve Prince Eric et VTTcéd (ce dernier m'abordant dans les termes suivants : "salut Philou !"...) et Nico qui après moultes tergiversations à renoncer au mono-vitesse pour son nouveau cadre carbone Scott.
Café-croissant.
Photos et interview d'un journaliste local.
En route.
Temps gris et lourd.
On perdra très vite Jaune et Céd et Eric prennent le large après quelques kilomètres le long de la Somme.
Guère de difficultés pour l'instant. Juste à signaler une crevaison dans mon chef devant l'habitation d'une personne âgée  - regardant le défilé des participants - qui proposera sa pompe à vélo et, de sa propre autorité, réparera tout lui-même. Sympatoche.
Premier ravito au 25° km (Villers-Bocage) suivi rapidement de la bifurcation 60-100. Et là les choses sérieuses commencent avec un dénivelé de plus en plus accentué et surtout de longs singletracks en sous-bois. Si le tracé est pour l'essentiel sec, les sous-bois seront collants avec quelques passages boueux, quand ils ne sont pas défoncés. Le plus difficile sera la conduite dans les nombreux lits asséchés de ruisseaux tapissés de branches humides et de gros silex. Pas facile avec un mono-vitesse à fourche rigide...
Le timide soleil fait place au 40° km à la pluie qui, heureusement cessera après un gros 15'. Ceci rendra néanmoins le parcours encore plus glissant.
De plus, j'ai chaussé mes lunettes de route dont les verres rouges égalisent le sol. Je distingue difficilement les légers devers et les divers obstacles qui jonchent le sol. Résultat : deux lourdes chutes dont la dernière au 45 ° km mettra définitivement hors-service mon G.P.S.
J'enlève donc mes lunettes et laisse ainsi le champ libre à mes globes oculaires pour ce qui est des bêtes d'orage et de la poudre de craie...
Le tracé est techniquement exigeant. La fringale menace tout doucettement et le ravito se fait attendre. Un organisateur nous l'annonce à 1 km. Mais pour celà, il faudra se farcir une belle grimpette et... plusieurs kilomètres de singles collants.
A Candas (55° km), je me désaltère au litre et avale les sandwichs au mètre.
Remise  en route digestive avec des singles en sous-bois ludiques. La dernière toute grosse grimpette (séquence portage) à Fieffes-Montrelet (tes c.....).
Le dénivelé devient négatif : la descente vers la vallée de la Somme s'annonce.
Après le 3° ravito à Vignacourt, on peut se laisser descendre sans sur des traces régulières, et ce direction de Belloy-sur-Somme/La Chaussé-Tirancourt.
Quelques whoops dans les bois attenant à un parc d'attraction basé sur la préhistoire (et dont le nom m'échappe) du côté de Breilly et un gros coup de mou ensuite dans une longue montée qui n'est pas d'une déclivité insurmontable mais qui me scotche au sol.
Mais l'énergie du cheval qui sent l'écurie revient vite !
Nous coursons dans la zone des étangs d'Ailly-sur-Somme, avec franchissement d'un ruisseau genre mission impossible et donc de nombreux appareils photos .
Dernière grimpette casse-pattes le long de l'autoroute à Dreuil-lès-Amiens.
Je zappe quelques difficultés sur le terrain de cross de Renancourt et arrivée au parc de la Hottoie, avec Nico qui m'a servi de lièvre.
Accueil chaleureux du speaker et interview sur la difficulté du jour et les spécifités de mon vélo ("un monospeed...). Il me remercie de ma participation et de ma fidélité à l'épreuve et me félicite. Promis : je reviens.
A boire : je suis proche de la déshydration. Donc eau plate et pétillante à grandes lampées.
Jaune me rejoint, m'attendant. Elle a bouclé le 60 dernière, en compagnie du vélo-balai pour l'essentiel mais pour quelqu'un qui a repris le vélo il y a 15 jours, chapeau bas.
Ced et Prince sont sur le départ.
Le traditionnel repas que je n'engloutis pas entièrement tellement j'ai rentabilisé les ravitos.
Lavage du vélo et - innovation sublime de cette édition - douche    
Ensuite deux binouzes et discuss' avec les organisateurs sous le soleil.
En résumé :
*organisation superbe et bien rôdée surtout au niveau sécurité et fléchage
*parcours priviligiant les grimpettes accessibles et les tronçons techniques dans les sous-bois
*200 grammes de bêtes d'orage avalées ou collées à la luette
*150 flagellations sur la tronche par les branches d'arbre jouxtant le parcours
* serez-vous étonné : le maillot n'est pas passé inaperçu Quelqu'un m'a même reproché de le dépasser trop souvent car à chaque fois, il mourrait d'envie de boire une bière