CHTI

CR de Félix

Jaune et moi arrivons sur le parking d'Houdain où nous apercevons la petite mine de Tchill qui se prépare. Nous sommes rejoins par Kiki et L.P.F.
Café, viennoiserie, inscription d'un coût modeste et me voici élancé sur le 55 km aux commandes de mon KHS.
A peine partis, nous saluons VTTCéd, Fredgiant, Prince Eric et Fred Zouave.
Très vite, les parcours se séparent et Kiki et moi-même nous lançons sur un long tracé de chemin de fer désaffecté.
Le sol et est restera sec. Mes Vredestein Tiger Claw 2.0 seront parfaits, surtout dans la caillasse.
J'annonce à Kiki qu'au bout ce se long passage roulant en sous-bois, le parcours va bifurquer à 90° sur la droite et que les festivités commenceront. Je monte sur les pédales et entame la grimpette alors que le dérailleur de Kiki hurle à la mort.
M'élançant pour la première fois dans de telles conditions sur une rando d'un tel dénivelé, je roule à l'économie et les montées n'auront rien d'infranchissable (sauf une où je poserai le pied à mi-pente car trop raide et entamée sans élan possible après un virage à angle droit - et encore, en tout-suspendu je n'arrivais pas si loin...).
Pas mal de regards en coin sur mon spad et surtout sa transmission.
Le parcours vallonné est néanmoins relativement roulant, mais rarement plat. Plafonnant sur les faux-plats et sur les descentes, je m'y fait dépasser par nombre de participants qui me regardent intrigués lorsque je les re-re-re-dépasse dans les montées. Moi qui suis un piétre grimpeur, je sens les bienfaits de la cure d'amaigrissement de mon vélo par rapport à un tout-suspendu.
Mais dans les portions cassantes, qu'elles soient plates ou en descente, le vélo rebondit entraînant ainsi de surprenants changements de trajectoire auxquels il faut pouvoir pallier illico presto. J'ai frôlé deux ou trois fois la correctionnelle en roulant dans des sillons ! 
Enfin, l'absence de fourche oblige à changer de comportement dans les descentes. Pour l'avoir oublié, j'ai pris une demi-gamelle dans un creux de la fameuse descente en craie du mont de La Comté.
Dans les montées, le KHS est vif, accrocheur, pugnace, l'avant bien équilibré.
Mais au niveau confort, il n'y a pas de miracle. Je passe dans une portion éprouvante qui avait mis mes nerfs et ceux de Papounet à vif dans la finale du 100 km des Bad Boys voici deux ans : Séance marteau-piqueur. Qui plus est, ayant oublié mon casque, je percute une branche qui me laisse quelque peu groggy. Je serai alors dépassé par VTTced et Prince Eric.
Au deuxième ravito (aussi bien fourni que le premier) grand regroupement rose avec l'arrivée de Fredgiant et Kiki. Quelques participants sont intrigués par nos maillots mais aussi tournent autour de mon vélo, désorientés, et tendant l'oreille vers notre discussion orientée mono-vitesse : "tu vas finir explosé Félix" m'annonce VTTCéd.
Remise en route : Fredgiant, Kiki et moi-même resteront groupir pendant quasi toute la fin de la rando.
Je veux faire le mariolle et traverser un cours d'eau qui alimente un ancien moulin : je manque de m'étendre de tout mon long...
Je déraillerai deux fois : la chaîne commence à sérieusement fatiguer, les maillons se détendant. Il est vrai que j'ai plus de 700 km au compteur.
Dans un raidard, je suis Fredgiant et hurle ce qui me reste d'air dans les poumons pour chercher mes dernières forces. "Tu es tombé Félix ???" me demande Fredgiant sans se retourner. "Non : je suis juste monté jusqu'au bout !".
Dans une montée "coup de cul" ravinée, enracinée, encaillassée, je suis toujours derrière Fredgiant qui suit un autre participant qui faiblit sensiblement dans les dix dernières mètres. Celà ne va pas assez vite à mon estime. Pas question de perdre la cadence, sinon je devrai mettre pied à terre. Je me glisse dans dans la trace en caillasse à gauche pour y être agrippé par un épineux qui me bloque sur place par le maillot et mon oreille qui en saignera abondamment. Vexé, je remonte sans élan sur mon spad et rageusement enfonce les pédales pour recoller mordicus au groupetto. Non mais...
Petit passage sympa dans les derniers kilomètres dans les allées d'un parc d'un restaurant-château.
A l'arrivée, trois participants me voyant marmonnent : "t'as vu, c'est lui...".

Bref, je m'étais fixé un défi que je suis content d'avoir réussi même si je me suis "troué" pour pouvoir passer 99 % des grimpettes :
- 59 km,
- D+ de quelques 768 mètres,
- 17,5 de moyenne.

Organisation et fléchage nickel comme toujours, le tout dans une ambiance sympathique comme toujours.

En conclusion : de l'importance du casque en VTT dès lors que j'ai pris deux branches sur le coin de la tronche et une branche d'épineux dans les esgourdes.